Pourquoi vous ne devriez jamais craindre l’échec

10 mai 2016

Psychologie du sport - Craindre l'échec - Persévérer

Craindre l’échec entraîne de sérieux problèmes chez l’athlète en situation de compétition. C’est que cette peur qui vous envahie vous empêche littéralement de bien performer.

Quand vous êtes en train d’imaginer le pire scénario, vous n’êtes plus concentré au bon endroit. Votre tête est dans le futur plutôt que d’être dans le moment présent, sur la tâche à accomplir dans l’immédiat.

Le résultat : vous serez tendu, vous allez vous retenir et vous prendrez de mauvaises décisions. Bref, vous ne serez plus le même athlète sur le terrain.

De plus, vous perdrez toute créativité sur le terrain. Jouer avec créativité en se fiant à son instinct est généralement gage de succès.

D’où vient la créativité dans le sport? Elle vient du fait qu’un athlète n’ait pas peur de commettre des erreurs, du fait qu’il laisse parler son talent et du fait qu’il fasse confiance à ses habiletés sans porter de jugement.

En d’autres mots, un athlète performant est celui qui se laisse aller durant ses compétitions et qui n’a pas une peur excessive de perdre ou d’échouer.

Pour vous aider à opter pour cette attitude, je vous partage quelques idées pour lesquelles vous ne devriez jamais craindre l’échec. Cela vous permettra, du moins je l’espère, de changer votre vision de l’échec.

L’échec a le pouvoir de vous conduire plus loin

Première des choses, vous devez voir l’échec comme un point dans le temps et non comme une finalité. Quoique difficile à digérer parfois, l’échec est nécessaire et fait partie du long processus d’apprentissage de l’athlète.

L’échec va vous permettre d’apprendre et de vous améliorer. Il va vous transformer. L’échec vous amènera à vous poser les questions suivantes :

  • «Qu’est-ce que je peux faire pour devenir un meilleur athlète?»
  • «Qu’est-ce que je dois améliorer pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise de nouveau?»
  • «Qu’est-ce qu’il me manque pour passer au prochain niveau?»

Cependant, pour réellement bénéficier d’un échec, il faut avoir le bon état d’esprit. Il faut garder une attitude d’ouverture face à l’échec et avoir le désir d’apprendre. Les plus grands athlètes ont passé par ce cheminement. Vous pouvez le faire aussi.

«J’ai raté plus de 9000 tirs dans ma carrière. J’ai perdu près de 300 matchs. 26 fois, on m’a fait confiance pour prendre le tir de la victoire et j’ai raté. J’ai échoué encore et encore et encore dans ma vie. Et c’est pourquoi j’ai réussi» – Michael Jordan, l’un des meilleurs joueurs de basketball de l’histoire

L’échec vous amène à faire des choix

Dans le même ordre d’idées, l’échec te place indéniablement devant de nouveaux choix à faire : continuer la descente, faire du surplace ou remonter la pente. L’échec te force donc à prendre des décisions, à reconsidérer certaines choses que vous faites.

En ce sens, on peut dire que l’échec peut servir de «wake-up call», de réveil. Ça peut vous allumer sur certaines choses que vous ne vouliez pas voir auparavant lorsque les choses allaient bien.

Ça peut vous permettre de placer le doigt sur certaines pratiques ou façons de faire que vous devez modifier.

Je comprends que l’on n’aime pas toujours faire cette introspection parce que ça peut être douloureux. Cependant, pour votre progression, c’est tout à fait nécessaire.

Posez-vous la question générale suivante et soyez le plus honnête possible dans votre réponse :

  • «Est-ce que je PEUX continuer comme ça?»

Pour amener votre réflexion encore plus loin, vous pouvez opter pour des questions encore plus précises, du genre :

  • «Est-ce que je vais atteindre mes objectifs si je m’entraîne seulement X heures par semaine?»
  • «Est-ce que je vais réussir à me démarquer lors des moments importants si je n’améliore pas ma force mentale?»
  • «Est-ce que ma condition physique est vraiment optimale?»
  • Etc.

«Changer, c’est OSER prendre le risque de vérifier si les «choses» ne pourraient pas être faites AUTREMENT avant de se poser en victime et de se plaindre…» 

L’échec ne définit pas qui vous êtes comme personne

Que ce soit une défaite, un long passage à vide ou simplement une erreur de parcours, jamais cet échec ne définit la personne que vous êtes.

Un échec c’est temporaire. Il ne fait pas de vous quelqu’un de moins bien ou une personne moins respectable.

Encore une fois, je vous invite à repenser à tous ces grands athlètes qui ont échoué eux aussi à l’occasion. Ça ne leur enlève absolument rien. Ils ne s’identifient pas pour autant à ces échecs.

Personne n’a le droit de vous apposer une étiquette basée sur une contre-performance ou un échec que vous avez vécu.

Bon…je dois avouer que c’est tout de même un phénomène qui se produit. Certains athlètes, par exemple, se voient coller la réputation de «choke» (ne livre pas la marchandise dans les moments importants).

Gardez en tête que peu importe ce que vos détracteurs diront, vous n’avez pas à accepter ça, surtout vous n’avez pas à vous définir à travers ces commentaires.

Les gens autour de vous, ceux qui sont vraiment importants, vont toujours vous aimer et vous apprécier pour la personne que vous êtes. Ils ne changeront pas d’opinion parce que vous avez subi une défaite ou un échec. Dans la victoire comme dans les revers, ils vont vous aimer tout autant! Pourquoi? Ils connaissent votre vraie valeur et parce que l’échec ne définit pas qui vous êtes comme personne.

Dans le sport, tu ne peux jamais perdre. Soit tu gagnes. Soit tu apprends. 

Conclusion 

Puisque vous êtes un athlète qui pratique un sport compétitif, vous devez vous attendre à échouer à l’occasion. C’est normal. Ça fait partie du cheminement d’un athlète. S’il n’y avait pas d’adversité, la victoire n’aurait pas le même goût!

Vous devez simplement apprendre à dédramatiser les échecs et lorsqu’ils surviennent, tentez d’y voir des éléments positifs comme nous l’avons vu dans cet article.

En terminant, si ça peut vous encourager, dites-vous ceci : les gens (incluant les entraîneurs) aiment généralement mieux voir les athlètes tenter quelque chose (et parfois échouer) plutôt que de ne rien faire du tout.

Prendre des risques à l’occasion, c’est correct! Si vous êtes toujours trop conservateur, vous ne maximiserez jamais votre potentiel.

Bon succès!


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Catégories : Concentration, Confiance, Gestion des émotions, Stress

2 Commentaires

Commentaires

Jonathan Lelièvre 05 janv. 2018 - 14:41

Merci pour ton commentaire, c'est bien gentil. Je poursuis en 2018 avec d'autres conseils pour améliorer sa force mentale. On peut toujours continuer de s'améliorer! :) Merci de me suivre et bonne année!


Maman de joueurs de bad :) 05 janv. 2018 - 13:03

Merci pour ce bel article Jonathan, toujours très intéressant ! on continue de progresser mentalement :) Bonne année ;)


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