Préparation mentale – Le danger d’être trop confortable

26 sept. 2016

Psychologie du sport - Sortir de sa zone de confort - Jonathan Lelievre

Aujourd’hui, j’ai décidé de prendre mon vélo, sortir ma caméra et de tourner une capsule vidéo à l’extérieur. La raison? Parce que c’est une magnifique journée d’automne, le soleil est présent et qu’il faut en profiter. Mais surtout, parce que je voulais te présenter une capsule différente et te montrer l’exemple en quelque sorte. Le thème de la capsule d’aujourd’hui, c’est : «Sortir de sa zone de confort».

(Pour consulter ce blog en version vidéo : cliquez ici!)

On entend souvent parler de cette idée de sortir de sa zone de confort, beaucoup d’articles ont été écrit sur le sujet, beaucoup de choses ont été dites. On nous a présenté des conseils et même certaines étapes pour sortir en dehors de notre zone de confort.

Aujourd’hui, je ne veux pas réinventer la roue, je veux simplement te passer un petit message, te faire réfléchir et idéalement t’amener à passer à l’action. Que tu sois un entraîneur ou un athlète, je suis convaincu que tu peux en faire un peu plus et toi aussi faire un pas (ou deux) en dehors de ta zone de confort. Ça prend simplement une petite motivation pour aller voir de l’autre côté, pour aller plus loin.

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Voici à quoi ressemble ta zone de confort

Une des façons de démontrer à mes clients ce à quoi peut ressembler la zone de confort, c’est tout simplement avec vos deux mains. Je te demande de le faire en même temps que moi. Je t’invite à croiser tes doigts, comme si tu faisais une prière. Imagines-toi que tes mains, dans cette position, c’est la représentation de ta zone de confort.

Tes mains sont croisées, rien de trop difficile là. Cependant, je veux que tu réalises de la façon dont tu l’as fait. Sans même réfléchir, tu as croisé les mains comme tu le fais à chaque fois. Tu as UNE manière de croiser les mains, et c’est celle que tu as utilisée depuis toujours.

Regarde tes mains attentivement. Tu as possiblement un pouce qui chevauche l’autre pouce. Dans mon cas, c’est mon pouce gauche et est par-dessus mon pouce droit. Sans même réfléchir, c’est comme ça que je croise les doigts…et c’est toujours de la même manière. C’est ma «zone de confort».

Maintenant, je te demande de décaler tes doigts d’une case et de refermer tes mains. Dans mon cas, c’est maintenant mon pouce droit qui est appuyé sur mon pouce gauche. Bref, comme est-ce que tu te sens dans cette nouvelle position? Est-ce que c’est aussi confortable que la position initiale? Est-ce que tu te sens aussi bien? Je suis convaincu que non, que tu trouves ça bizarre, inconfortable. Être en dehors de sa zone d’inconfort, c’est un peu ça!

Je t’invite à retourner à ta position de départ, donc de croiser les mains comme tu le fais généralement, sans réfléchir. Et là, comme par magie, tout retombe en place, on se sent soudainement plus confortable et à l’aise. C’est normal, tu es de retour dans ta zone de confort.

Tu peux faire la même expérience, avec la manière dont tu croises les bras. Croise tes bras et regarde la manière dont tes mains et tes bras sont positionnés. Par défaut, tu as croisé tes bras comme tu le fais habituellement. Encore une fois, ça représente ta zone de confort. Je t’invite maintenant à inverser tes bras, donc de croiser de manière inverse.

Pas si facile non? Tu dois même y penser et regarder avant de bien le faire. Et que dire de la sensation? Pas confortable, pas très à l’aise. Normal, tu viens de tomber dans ce que j’appelle la zone d’apprentissage, c’est-à-dire un pas à l’extérieur de ta zone de confort. Souvent, les athlètes vont appeler cette zone, la zone d’inconfort. C’est vrai qu’il est difficile d’être aussi à l’aise dans cette zone.

Par contre, est-ce que ça veut dire que la nouvelle façon de faire quelque chose (zone d’apprentissage) est moins bonne que celle qui se retrouve dans ma zone de confort? Non, pas du tout. Souvent, ce peut même être mieux. Le problème, c’est que trop souvent on a peur d’aller voir, d’aller explorer cette zone. Du moment où c’est inconfortable, on a tendance à revenir dans ce que nous sommes à l’aise.

Trop confortable = danger

C’est justement ça le danger, trop de gens n’osent pas sortir de leur zone de confort, ils sont pris dans cette zone parce qu’ils s’y sentent à l’aise. Le danger avec cette attitude, c’est que tu n’apprends plus, tu ne te développes plus et par le fait même tu ne progresses plus. En demeurant dans ta zone de confort, tu fais du surplace.

En tant qu’athlète et entraîneur, c’est essentiel d’aller voir comment tu peux faire les choses différemment, comment tu peux aller chercher des conseils de d’autres gens et être à l’affût des nouvelles tendances. Si tu ne le fais pas, à mon avis, tu n’avances plus et la compétition va passer rapidement devant toi. Non, tu ne veux pas être celui qui est en arrière du peloton.

Ce que je t’invite à faire, c’est d’être un peu plus ouvert d’esprit, c’est d’essayer des choses différentes. Prends comme exemple le fait que pour cette capsule vidéo-blogue j’ai décidé de faire le tournage à l’extérieur. C’est nouveau pour moi, c’est une tentative, les conditions sont changeantes avec le bruit, le vent et le soleil. J’ai décidé de faire autrement, d’essayer quelque chose (habituellement, je tourne à l’intérieur, dans mon bureau ou devant mon mur vert).

C’est une tentative que je fais. Je sais que je vais apprendre de cette expérience. Est-ce que je vais le refaire? Peut-être bien. Il est aussi possible que je ne le refasse plus. L’important, c’est que j’aurai essayé, j’aurai été voir si ça pouvait être quelque chose d’intéressant pour moi, bref j’aurai sorti de ma zone de confort. Si j’aime le résultat, par la suite je vais tourner plus souvent à l’extérieur et peu à peu je vais devenir plus à l’aise. Je vais devenir confortable avec l’inconfortable.

Pour plus d’idées sur le sujet, je t’invite à lire l’article suivant : Athlètes, acceptez d’aller en dehors de votre zone de confort.

Quel est ton vrai niveau d’expérience?

Cette semaine, j’ai assisté à une soirée avec des entraîneurs et c’était vraiment intéressant. À un certain point, nous avons eu une discussion qui m’a beaucoup fait réfléchir. La question était la suivante : disons que vous êtes dans le coaching depuis 10 ans, est-ce qu’aujourd’hui vous êtes un entraîneur qui a 10 ans d’expérience ou un entraîneur qui a 10 x 1 an d’expérience?

La différence est majeure. Un entraîneur qui a 10 ans d’expérience, c’est un entraîneur qui a avancé, qui a essayé des choses et qui a donc évolué au fil des années. Il n’est plus l’entraîneur qu’il était au départ, il est clairement devenu meilleur.

De l’autre côté, un entraîneur qui a 10 x 1 an d’expérience, c’est un entraîneur qui fait toujours la même chose à chaque année, qui ne change pas, qui ne modifie rien et qui ne sort jamais de sa zone de confort. Il n’a jamais cherché à se questionner sur ses techniques d’entraînement, sur sa manière de faire. Je crois que c’est une grave erreur. Pour moi, cet entraîneur ne s’est pas vraiment amélioré, il est pratiquement le même entraîneur qu’il était au début de sa carrière. Dans le monde sportif, ça évolue tellement rapidement que tu ne peux pas te permettre de demeurer avec le statu quo.

Mon conseil pour toi (tu en fais ce que tu veux)

Mon conseil pour toi, que tu sois un athlète ou un entraîneur, c’est d’être celui qui a 10 ans d’expérience, et non 10 x 1 an d’expérience. Pour faire cela, tu ne dois pas hésiter à sortir de ta zone de confort régulièrement.

Sortir de sa zone de confort ne veut pas dire chercher à faire des pas de géants, monter 4 marches à la fois et se placer dans le mode panique. Non, ça veut simplement dire faire un ou deux pas en dehors de sa zone de confort, d’essayer des petites choses, faire des expériences, apporter des modifications lorsque nécessaire et être attentif aux nouvelles tendances et technologies. En gros, c’est de ne pas avoir peur d’essayer et d’expérimenter quelque chose de nouveau. Dans le PIRE des scénarios, ça ne fonctionne pas, tu en prends bonne note et tu continues d’avancer. C’est ça sortir de sa zone de confort!

L'idée de sortir de ta zone de confort ne devrait pas te paralyser. Ça devrait plutôt te motiver, parce que tu le sais que tu as des chances de progresser plus rapidement ainsi. Est-ce que ça peut être stressant quelques fois? Certainement, mais jamais au point de demeurer figé dans ta zone de confort.

«L'idée de sortir de ta zone de confort ne devrait pas te paralyser, elle devrait plutôt te motiver!»

 

Réflexion à faire (vraiment, fais-le!)

Si tu es un athlète, je t’invite donc à te poser les questions suivantes :

  • Est-ce que je sors suffisamment de ma zone de confort?
  • Est-ce que je suis ouvert au changement?
  • Est-ce que je cherche de nouvelles façons de m’entraîner?
  • Est-ce que j’ai le goût d’aller plus loin?

Si tu es un entraîneur, je t’invite aussi à faire la même réflexion :

  • Est-ce que j’entraîne toujours mes athlètes de la même façon?
  • Est-ce que j’ai évolué à travers les années?
  • Est-ce que je suis assez curieux et toujours à l’affût des nouvelles tendances?
  • Est-ce que j’ai toujours le même plan de match? Les mêmes stratégies?

Devenir confortable dans l’inconfortable

Je sais que ce n’est pas nécessairement facile de se poser ces questions et d’y répondre honnêtement mais c’est essentiel. Si tu souhaites progresser, il faut le faire souvent. Parce qu’encore une fois, le danger c’est de demeurer dans ce que tu es à l’aise plutôt que d’aller chercher ce qui est le plus profitable.

Dis-toi une chose, plus tu vas aller souvent et longtemps en dehors de ta zone de confort, plus tu vas te sentir à l’aise dedans. Au départ, c’est vrai que c’est un peu stressant et inconfortable, mais tu vas t’y habituer et réaliser qu’il est possible d’y être à l’aise. Il faut apprendre à devenir confortable dans l’inconfortable!

Tu vas réaliser que dans certains cas, à l’extérieur de ta zone de confort c’est même mieux. Une fois que tu auras dépassé la période d’inconfort (donnes-toi un peu de temps), tu vas peut-être réaliser que c’est plus facile et plus efficace de cette manière. Au début c’était inconfortable, mais maintenant que tu t’y es habitué, ça va bien et ça t’a amené plus loin. Tu as progressé.

Souvent c’est ce que l’on voit dans le monde sportif. À la suggestion de l’entraîneur, l’athlète opte pour une nouvelle technique. C’est inconfortable au départ et il n’a pas vraiment le goût de demeurer avec cette technique mais il poursuit, conscient que ça va l’amener plus loin. Avec des heures de pratique, l’athlète vient qu’à se sentir bien avec cette nouvelle technique et fait ainsi un pas significatif dans la bonne direction.

«C'est vrai que c'est un peu stressant et inconfortable, mais tu vas t'y habituer!»

 

Tu veux demeurer devant

En terminant, je te conseille fortement de prendre l’habitude de faire un pas ou deux en dehors de ta zone de confort et tu verras certainement des résultats intéressants. Je suis d’avis que du moment où tu fais du surplace, tu perds. D’autres vont passer devant toi. Et si tu es comme moi, tu ne veux pas être derrière. Tu veux être AU-DEVANT de la course!

Format vidéo de cet article : 


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